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7 étapes pour une démarche d’Habilitation Électrique

In Habilitation Électrique by Stéphanie GICZI1 Comment

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La démarche d’habilitation électrique en 7 étapes

7 étapes pour une démarche d’Habilitation Électrique sont nécessaires pour valider une habilitation électrique. Une démarche d’habilitation est un process suivi par un employeur. Elle comprend 7 étapes et l’objectif est d’habiliter un collaborateur qui doit pratiquer des opérations d’ordre électrique. Cette procédure est une obligation pour les sociétés qui ont des salariés et qui exercent une activité qui requiert des travaux d’ordre électrique. Le décret 1056 met en avant que les travailleurs doivent être protégés contre les risques électriques. De quoi parle-t-on ? L’habilitation, c’est une autorisation délivrée par un employeur à son salarié après que ce dernier ait suivi une formation sur les risques électriques dans un centre certifié Qualiopi. Cela concerne les métiers du bâtiment comme les plombiers, les maçons, etc., ainsi que les informaticiens, les agents de maintenance, les diagnostiqueurs immobiliers, etc. Mais aussi les opérateurs d’entreprise et les personnes qui ne sont pas électriciens et qui œuvrent près d’une installation électrique. Selon le Code du travail, un employeur engage sa responsabilité civile et pénale en cas d’accident sans habilitation. Nul n’est censé ignorer la loi, donc voici les étapes d’une démarche d’habilitation.

Au sommaire

  1. Analyse de l’activité
  2. Compétences et aptitudes à réaliser les tâches
  3. Adéquation entre l’activité et les aptitudes du travailleur
  4. Formation théorique et pratique
  5. Avis formulé par le formateur
  6. Avis après visite médicale
  7. 7 étapes pour une démarche d’Habilitation Électrique : Remise de l’habilitation

1. Analyse de l’activité

L’analyse de l’activité à exercer par un salarié consiste à répertorier les tâches en distinguant les différents types d’organisation, des installations, des appareils et de la nature du courant. Plus elle est détaillée, plus le dialogue est facilité.

1.1. Les types d’opérations

Selon la norme NFC 18 510, les types d’opérations d’ordre non électrique concernent :

  • La construction ;
  • La réalisation ;
  • Le démantèlement ;
  • La maintenance.

Ces actions sont menées sur un ouvrage ou une installation électrique. On parle de travaux du BTP, de nettoyage, etc.

Exemple : un chargé de travaux B0 et son exécutant peintre habilité lui-même B0.

Les types d’opérations d’ordre électrique avec les habilitations B1, B2, etc. désignent les actions menées sur des ouvrages ou sur une installation en exploitation électrique. Elle peut être de type travail, intervention ou opération spécifique, avec :

  • Des essais ;
  • Des mesurages ;
  • Des vérifications.

1.2. La fonction du travailleur

La fonction du salarié est prise en compte dans l’analyse de l’activité. Est-ce qu’il travaille seul, sous la direction d’une autre personne, ou est-ce qu’il dirige l’opération ? S’agit-il :

  • Du chargé de travaux, d’intervention, etc. ;
  • Ou de l’exécutant qui opère sous la conduite du chef d’opération ?

1.3. La nature des opérations

La nature des opérations est catégorisée en :

  • Travaux ;
  • Interventions ;
  • Consignations ;
  • Manœuvres ;
  • Essais ;
  • Mesurages ;
  • Etc.

1.4. Le type et les caractéristiques des ouvrages électriques

Cela comprend les installations électriques et les appareillages de domaine de tension :

  • TBT pour très basse tension ;
  • BT pour basse tension ;
  • HTA pour haute tension A ;
  • HTB pour haute tension B.

Cela concerne aussi la technologie employée (cellule haute tension, etc.), la nature du courant (courant alternatif ou courant continu), et les conditions dans lesquelles sont effectués les travaux :

  • Hors tension ;
  • Sous tension ;
  • Au voisinage ;
  • En présence de tension.

2. Compétences et aptitudes à réaliser les tâches

Le travailleur qui doit être habilité est évalué sur ses compétences techniques et ses aptitudes, à partir de :

  • Ses certificats professionnels ;
  • De ses diplômes ;
  • De son expérience dans le métier ;
  • De ses savoir-faire ;
  • Et de son savoir-être.

Et cela, en fonction de son statut, d’encadrant ou d’exécutant.

3. Adéquation entre l’activité et les aptitudes du travailleur

Il convient d’avoir en tête qu’une habilitation électrique apporte des connaissances sur les risques électriques. Ce n’est absolument pas une formation technique d’électricien. C’est pour cela que le travailleur à qui incombe une opération doit posséder les compétences techniques et les aptitudes requises.

Si ce n’est pas le cas, il est toujours temps de lui faire suivre une formation technique ou alors, de lui confier des tâches plus limitées.

C’est pour cela que cette troisième étape est importante, l’employeur doit s’assurer qu’il existe bien une adéquation entre l’opération prévue, les compétences et les aptitudes du travailleur. L’objectif est de réaliser l’activité en toute sécurité.

4. Formation théorique et pratique

Après avoir défini toutes les conditions requises dans les 3 premières étapes, l’employeur décide de quelle habilitation son employé a besoin.

4.1. Pourquoi passer une formation en habilitation électrique ?

La formation est obligatoire pour :

  • Acquérir une compétence professionnelle dans le secteur de la sécurité électrique ;
  • Exécuter les opérations prévues ;
  • Et pour prendre les mesures d’urgence en cas d’accident ou d’incendie d’origine électrique.

4.2. Déroulé de la formation

La formation en habilitation électrique comprend une partie théorique et une partie pratique. Lorsqu’elle se termine, le formateur évalue les connaissances théoriques et pratiques du travailleur et il lui délivre un avis sur l’habilitation escomptée.

Selon les aptitudes de l’apprenant, le formateur est en mesure de conseiller l’employeur sur d’autres éventualités comme de redéfinir l’opération ou de prévoir une formation complémentaire. 

4.3. Une formation financée par l’employeur

En effet, l’employeur est tenu d’organiser et de financer la formation qui est considérée comme un temps de travail. Elle est organisée en interne, par un organisme extérieur certifié Qualiopi ou en hybride.

Le parcours théorique est limité sous 2 semaines et il est rapidement complété par une partie où intervient un formateur qui vérifie les connaissances théoriques et qui réalise le volet pratique.

À noter : 

  • La formation préalable à l’habilitation pour travaux sous tension est obligatoirement effectuée par un organisme agréé selon le Code du travail (article R. 4544-11).
  • La pratique s’opère dans un environnement électrique, l’apprenant doit y être sensibilisé, surtout s’il s’agit de femmes enceintes ou de porteurs de pacemaker, de pompes à insuline ou de tout autre dispositif médical (une visite auprès du médecin du travail est préférable).

5. Avis formulé par le formateur

Lorsque la formation est terminée, le responsable délivre un avis à l’apprenant et à l’employeur. Ce dernier en tient compte pour attribuer l’habilitation au travailleur qu’il emploie. Si l’avis est défavorable, l’employeur a deux options :

  • Soit, il oriente le travailleur vers une formation complémentaire ;
  • Soit, il reconsidère la teneur de l’habilitation escomptée.

6. Avis après visite médicale

Une visite médicale auprès du médecin du travail est requise afin de valider l’adéquation de l’activité avec les aptitudes du salarié.

7. 7 étapes pour une démarche d’habilitation électrique : remise de l’habilitation

L’employeur remplit et délivre le titre d’habilitation selon la norme NF C 18-510. Sont remis au travailleur :

  • Le titre d’habilitation ;
  • Le carnet de prescriptions adapté à l’activité et à l’environnement du salarié ;
  • Des instructions supplémentaires si besoin ;
  • Les équipements de protection individuelle, ou EPI.

À noter : le travailleur habilité bénéficie d’un suivi individuel plus important en matière de santé.

Ensuite, un suivi réglementaire s’instaure, car l’habilitation est remise en cause à date fixe et en cas de changement de l’installation ou de l’évolution des méthodes de travail ou encore, si l’employé change d’affectation. C’est ce que l’on nomme le recyclage.

Important : l’habilitation doit être vérifiée avant chaque opération, à l’embauche en plus d’un renouvellement périodique.

Les 7 étapes pour une démarche d’habilitation sont nécessaires pour réaliser des opérations dans un environnement électrique. La sécurité de vos salariés est une priorité. CRÉA Formations vous accompagne dans ce processus. Découvrez toutes nos astuces à suivre pour savoir comment le financer ou pour apprendre tout ce qu’il y a à connaître sur nos formations (AIPR, SST, CACES R482, R486, R489 et Habilitation électrique).

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