Tout savoir sur la prévention des risques professionnels de l’élingage
L’élingage, dans le cadre d’un CACES (que vous pouvez passer à Nîmes, à CREA Formations) est une activité professionnelle qui consiste à lever une charge avec des élingues. Ces dernières sont portées par une grue ou tout autre engin de surélévation. Elles peuvent être multibrins, car la capacité maximale de son utilisation est définie en tenant compte de la charge maximale d’utilisation du brin le plus faible, du nombre de brins et du mode d’élingage. Les salariés qui travaillent sur plateau doivent être formés aux techniques de l’élingage, du levage et à la manipulation des cintres. Voici tout ce que vous devez savoir sur l’élingage et la prévention des risques professionnels dans le cadre du CACES.
Au sommaire
1. Définition de l’élingage
2. Formation élingueur à Nîmes
3. Les risques de l’élingage
4. La réglementation
5. Le chantier de levage
6. Quelles sont les opérations d’élingage ?
7. Les EPI de l’élingueur
1. Définition de l’élingage
L’élingage est une activité professionnelle qui consiste à mener des opérations de liaison entre une charge et un appareil de levage.
1.1. Composition du dispositif d’élingage
Le dispositif d’élingage comporte en général 2 parties :
- Une élingue chaîne, câble ou textile avec une maille de tête, des mailles d’assemblage, des griffes de raccourcissement, et des chaînes ;
- Des composants d’accessoires de levage pour raccorder l’élingue à l’objet à lever, comme des crochets à chape, ou un crochet à l’œil.
1.2. Glossaire de l’élingage
Voici un petit récapitulatif autour du vocabulaire de l’élingage.
La maille d’assemblage
Son rôle est d’effectuer la liaison entre une maille de tête et la chaîne.
Le maillon d’assemblage
Il offre la possibilité de raccorder à la chaîne des accessoires comme un crochet de réduction ou un anneau de levage.
Le crochet de réduction
Il raccourcit la longueur utile d’un brin de l’élingue.
La griffe de raccourcissement
Elle diminue la longueur utile d’un brin d’une élingue, sans être liée à l’élingue par un maillon d’assemblage.
La longueur utile
C’est celle qui est utilisée lors de la commande d’une élingue. Sa mesure est prise du haut de la maille de tête et à l’intérieur jusqu’au bas de l’élingage.
1.3. Les différents modèles d’élingues
Différents modèles d’élingues existent. Elles peuvent comporter 1, 2, 3 ou 4 brins, un réducteur intégré et un crochet de levage automatique ou un crochet de levage à linguet.
Parmi les accessoires, l’élingage nécessite de :
- Mailles d’assemblage ;
- Maillons d’assemblage ;
- De crochets de réduction ;
- Et de griffes de raccourcissement ;
- De câbles en acier ou en fibres synthétiques pour les sangles ou en textile naturel ;
- Des fixations aux extrémités des élingues avec l’épissure, le manchon, le serre-câbles, la crosse, les crochets et les anneaux ;
- Les palonniers, composés d’une poutre, d’un dispositif d’accrochage et de crochets ;
- Les manilles formées d’un corps et d’un axe qui peut-être vissé ou goupillé ;
- Des anneaux de levage ;
- Les équipements de prise de charge comme les pinces à tôles, les électro-aimants, les clés de levage, etc.
Les mailles de tête pour élingue sont différentes selon le nombre de brins raccordés.
2. Formation élingueur à Nîmes
Les élingueurs sont exposés à de nombreux dangers, et c’est pour cela qu’une formation à la prévention des risques professionnels de l’élingage est indispensable.
2.1. Comment se déroule la formation élingage ?
Un dirigeant d’entreprise doit veiller à la bonne formation de ses collaborateurs. Il engage sa responsabilité civile et pénale si un accident se produit. Donc, il doit s’assurer des compétences de ses salariés. Un élingueur doit avoir suivi une formation qui contient un volet théorique et un volet pratique.
Le salarié doit être capable de sélectionner les différents types d’élingues pour sécuriser l’accrochage de charges lors du transport par engin de levage.
Le public concerné est celui des travailleurs qui effectuent des opérations de levage, d’élingage et de charges d’équipement de levage.
En conséquence, cela requiert de posséder les formations suivantes selon les engins :
- Le CACES®, qui est le Certificat d’Aptitude à La Conduite d’Engins en Sécurité ;
- La Cnam identifie les objectifs à atteindre pour l’obtention de ce certificat par le biais de référentiels de connaissance et des fiches d’évaluation :
- CACES® R482 pour les engins de chantier ;
- CACES® R487 pour les grues à tour ;
- CACES® R483 pour les grues mobiles
- CACES® R489 pour les chariots auto-moteurs de manutention ;
- CACES® R490 pour les grues auxiliaires de chargement de véhicules
- CACES® R484 pour les ponts roulants, les portiques et les semi-portiques ;
- CACES® R485 pour les chariots gerbeurs à conducteur accompagnant.
2.2. Que fait l’élingueur ?
Il utilise une élingue qui est un accessoire de levage. Il relie un appareil de levage qui dispose d’un crochet à une charge. L’élingage englobe toutes les opérations de mise en œuvre des élingues. L’élingueur doit accrocher des charges isolées à un appareil de levage ou les décrocher afin de décharger ou de charger des cargaisons stockées dans des camions, des wagons ou des cargos. Ces opérations de levage permettent des opérations de manutention avec un engin de levage, un pont-roulant, une grue, etc.
À savoir
Un bon élingage est une opération délicate, car la sécurité du levage et de la manutention des charges est en jeu. La sécurité de l’élingueur et des travailleurs à proximité doit être maximale. En effet, les risques de rupture de l’élingue et la chute d’une charge présentent un danger grave pour les travailleurs. De plus, les températures extérieures et l’usure modifient les caractéristiques de l’élingue et pour prévenir ces dangers, des mesures réglementaires existent.
3. Les risques de l’élingage
L’élingage est une activité dangereuse si les règles ne sont pas respectées. Les accidents de travail liés à l’utilisation d’accessoires de levage sont nombreux :
- Chute de la charge, d’un outil, d’un élément non fixé ;
- Chute de hauteur par l’élingueur ;
- Lacération ou cisaillement des mains ;
- Etc.
Ces accidents entraînent de graves blessures comme des fractures ou des écrasements des membres, qui peuvent être mortelles.
4. La réglementation
La réglementation sur l’élingage concerne différents aspects de l’activité.
4.1. Qu’est-ce qui est réglementé dans l’élingage ?
Voici tout ce qui est soumis à des normes :
- La formation de l’élingueur aux bonnes techniques et aux bonnes pratiques ;
- Les vérifications pour détecter les détériorations ;
- Le respect des charges maximales ;
- Le bon alignement du centre de gravité et autres méthodes d’élingage ;
- Le port d’EPI adaptés.
4.2. La directive européenne 2006/42/CE
Les élingues et les accessoires d’élingage font partie du champ d’application de la directive européenne relative à la conception Machines (2006/42/CE).
Les accessoires de levage sont soumis à des normes de :
- Résistance mécanique ;
- D’étiquette ;
- De marquage ;
- De vérifications ;
- D’examens réglementaires de périodicité annuelle.
4.3. Ce qui doit être mentionné sur les élingues
Plusieurs caractéristiques doivent figurer sur les élingues, on retrouve :
- L’identification du matériau ;
- La CMU, ou charge maximale d’utilisation ;
- La référence à la norme qui correspond à l’élingue et le CE ;
- L’identification du fabricant ;
- Une notice d’instructions.
4.4. Les normes européennes en vigueur
Elles sont harmonisées pour les accessoires de levage :
- EN 13414-1 à 3 pour les élingues câbles ;
- EN 818-1 à 6 pour les élingues chaînes ;
- EN 1492-1 et 2 pour les élingues textiles ;
- EN 1677-1 à 5 pour les accessoires d’élingage.
Lors d’une vérification, une attestation de contrôle est établie. Tout accessoire détérioré ou non conforme doit être mis au rebut. Ils doivent tous être identifiés afin d’effectuer un suivi précis. Le stockage est aussi très important pour éviter une usure trop précoce. Par exemple, les élingues seront graissées avant leur stockage et essuyées lors de leur utilisation.
5. Le chantier de levage
Pour des opérations simples, les tâches sont réalisées au sol par un unique travailleur. En revanche, lorsqu’il s’agit d’assurer la sécurité de la manœuvre de levage, plusieurs collaborateurs interviennent avec :
- L’élingueur ;
- Le pontier ;
- Le grutier ;
- Le chef de manœuvre ;
- Etc.
Pour ce faire, les signaux sonores et les gestes visuels pour communiquer avec l’élingueur doivent être parfaitement connus. L’utilisation de la radio est requise. C’est pourquoi, le chef de manœuvre doit être présent lorsque le conducteur de l’engin de levage ne dispose pas d’une bonne visibilité.
Le choix de l’élingue dépend de plusieurs critères :
- De l’évaluation de la masse de la charge ;
- D’un coefficient de sécurité ;
- De la hauteur de levage ;
- Et, de la largeur qui peut induire l’emploi d’un palonnier afin de réduire la hauteur totale du système d’élingage ;
- L’environnement de travail avec la température extérieure, la présence d’hydrocarbures, la chaleur, etc. ;
- L’examen du parcours prévu lors de la manœuvre ;
- L’anticipation des mouvements de la manœuvre et de ses conséquences.
Ainsi, tous ces critères doivent être pris en compte afin de sécuriser les travailleurs et leur environnement.
Attention : Le salarié ne doit jamais se positionner entre la charge et un obstacle fixe, ceci afin d’éviter un écrasement.
6. Quelles sont les opérations d’élingage ?
Voici tout ce qu’il faut faire lors d’une opération d’élingage :
- Une vérification visuelle des étiquettes, si elles sont absentes ou si la date est périmée, l’accessoire doit être remplacé.
- Un contrôle des crochets munis d’un linguet de sécurité opérationnel qui se referme seul.
- Positionner les points d’accrochage des élingues au-dessus du centre de gravité de la charge, à la verticale du crochet de levage. Donc, les extrémités des élingues reposent sur le fond du siège. Et, c’est impératif qu’elles ne soient pas sur la pointe du crochet, mais sur sa partie arrondie.
- Vérifier que les élingues ne se croisent pas ni qu’elles sont recourbées.
- Les protéger avec des fourreaux pour qu’elles ne soient pas abîmées par des angles saillants.
- Enlever tout objet ou outil restant sur l’élingue.
- Mettre l’élingage en tension progressive ;
- Vérifier la bonne estimation du centre de gravité, du bon positionnement du crochet et des élingues.
- Au départ, le levage est très lent pour s’assurer que la charge ne s’incline pas et que ce soit sans danger.
- Une fois, levée, stabiliser la charge et la décrocher sans jamais poser les mains entre l’élingue et la charge.
- Positionner la charge dans un rack pour éviter un risque d’affaissement lors de l’ouverture du feuillard.
Ces opérations sont extrêmement délicates et elles requièrent une grande attention. De plus, elles ne peuvent être réalisées sans le port d’équipements de protection obligatoires.
7. Les EPI de l’élingueur
Un EPI est un équipement de protection individuel imposé par la réglementation pour les activités professionnelles ou sportives à risque. Un élingueur doit obligatoirement revêtir les EPI suivants :
- Chaussures de sécurité NF EN 345, elles sont antidérapantes et elles possèdent un embout renforcé de type S3 ;
- Gants de protection NF EN 388 contre les risques mécaniques, l’abrasion et la perforation ;
- Casque de protection NF EN 397 ;
- Gilet de signalisation ou des brassards luminescents ;
- Si le bruit excède 85 dB, les bouchons d’oreille ;
- Lunettes de protection si présence de produits chimiques.
Les règles en matière d’EPI sont déterminées dans la partie législative et réglementaire du Code du travail et par les CNAMTS qui ont établi des recommandations sur l’utilisation des EPI.